ESB à Shatzi

C'est l'ESB de noël, celle que tout le monde attend car elle recèle en général tout un tas de surprises, des activités sportives incroyables, de la nourriture à foison, une bonne humeur contagieuse, la gastro etc.

Aujourd'hui, sortie euhèssebé à Shatzi avec côté SNEC : Nicolas, Juliette, Laurent, et bien sûr Jean Luc et les futurs impétrants Eric et Léonie sa fille. Nous ont rejoint également Alain et Jill. Mais on leur parle pas beaucoup parce qu'ils ne sont pas vraiment de notre club.

Juliette étant la seule à avoir pénétré dans cette cavité et à l'avoir déjà équipé, elle dirige donc Alain et Laurent pour une première mission, l'opération "licorne du karst" : il s'agit de rendre la cavité opérationnelle pour la mission suivante, l'opération "chacal pénétrant". Les trois missionnaires se précipitent donc dans la rude montée pour rejoindre l'entrée du gouffre,  5 minutes de courses haletante pour 300m de dénivellée avec des kits de plusieurs kg. Dans le secret le plus absolu de cette matinée, ce sont donc trois spécialistes des opérations hors normes qui progressent de plus en plus loin vers le but ultime : le fond du dernier puits, atteint efficacement avec quelques minutes d'avance sur le timing. Une rapide exploration du fond permet de constater l'absence de porte de sortie, aussi l'efficace commando décide-t-il de remonter intégralement le labyrinthe et d'entamer la phase suivante 1bis de la mission A, l'opération "mitose confluente" : il s'agit cette fois de tenter un contact avec l'équipe 2. La salle gigantesque de la base du puits 4 est le théâtre de ce contact empli d'émotion car cela fait bien 3 heures que les deux équipes ont été séparées en milieu hostile. Quelques aliments énergétiques sont échangés et le chef des opérations décide le retour à l'air libre après un bref temps de parole en plusieurs dialectes (l'équipe est en effet internationale). C'est donc l'ensemble du groupe qui s'extirpe du fin fond de la terre avec ténacité, professionnalisme et respect de l'environnement. La sortie est atteinte vers 18h, sous un ciel plombé. La descente s'effectue dans un silence absolu, ponctué de quelques couinements liés à des glissades non maîtrisées, il ne s'agirait pas de se faire repérer en terrain découvert et ennemi, qui plus est (nous sommes dans le 64, ne l'oublions pas). La neige se met à tomber dru lorsque nous atteignons enfin nos engins de déplacement furtif ; Eric étant habilement venu dans une voiture ne lui appartenant pas, il est inutile de déclencher un plan désembourbement. Le matériel est remis dans le local, c'est l'heure de fêter noël et une opération brillamment menée avec quelques boissons énergétisantes. 

Prochaine sortie ESB le mois prochain, une nouvelle mission pour une équipe rôdée qui allie maîtrise et covoiturage.