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Spéléo, Nature et Canyon

Les aventures humoristiques du SNEC, pour en savoir plus sur nos activités de spéléologie, canyoning et autres dans les Pyrénées et ailleurs!

CoJ – Level organisation

Pour commencer : BONNE ANNEE !!!

Maintenant, on va parler de la CoJ de Noël

 

 

Première CoJ dont je m’occupe réellement niveau organisation. Je m’y suis prise tôt, en août, histoire d’être tranquille jusqu’en décembre. Bon bien sûr, il y a toujours les trucs bien chiants de dernières minutes, les entorses des copains, le menu finalisé mais en fait non, les courses, les cavités à changer parce qu’il pleut depuis très et ou trop longtemps, le matos à aller chercher à Lyon pour le pré-équipement, les chèques d’inscription qui arrivent pas, ...

Et puis, on est quand même 45. Une grosse CoJ quoi ! Mais ça va le faire, je suis en état de stress intense, mais ça va aller, je me mets des mots d’encouragement partout dans l’appartement. I will survive comme dirait l’autre. En plus, en grande stressée, la moindre petite chose qui ne va pas comme je le veux se transforme en drame intergalactique. Thème musical de Star Wars.

 

Bon, rassurez vous, je ne vais pas vous parler d’organisation tout au long de l’article, ce n’est pas le plus intéressant, n’est ce pas ?

 

Sur mon perchoir

 

Jour 1 – jeudi 19 décembre

Officiellement la CoJ commence demain, mais j’ai posé quelques unes de mes nombreuses heures sup’ pour rejoindre l’équipe de pré-équipement et pour pouvoir gérer les courses dans le calme. Ça commence bien, j’ai dépassé le plafond de ma carte bleue et j’ai un cadi de 350 balles de bouffe. Le carnet de chèque est bien entendu dans la voiture ! Je perds 15 kilos de sueur. Il y a du vent dehors en plus, je manque de m’envoler. Le cadi enfin réglé est mon seul lien avec la terre ferme pendant que mes sacs vides se transforment en voile de parapente. Ça dure 2 secondes, mais c’est suffisant pour me refaire perdre 5 kilos supplémentaires. Ça aide pas à ne pas m'envoler.

Quand j’arrive à Rivière sur Tarn, il fait nuit et il y a toujours un vent à décorner les bœufs comme le dit ma grand-mère. Chouette alors. Je manque de m’envoler à nouveau plusieurs fois sur les 10 m qui séparent ma voiture de l’entrée du gîte de Peyra Levada.

Seule une équipe est déjà rentrée (et m'attend avec une bière tant désirée), celle de Banicous. Arrêt sur départ de puits étroit sous cascade à -150. Va falloir trouver un plan B. Re chouette alors. L’autre équipe arrive plus tard, eux n’ont pas eu de soucis sur l’aven de la Cheminée. Juste la dernière corde qui n’était pas assez longue, mais ça c’est pas grave.

On regarde ce qu’il nous reste à équiper pour le lendemain et comme il y a rien de gros, on ne prévoit pas de se lever aux aurores.

 

Chauve souris sur cristaux de calcite à Suèges

 

Jour 2 – vendredi 20 décembre

Les courses ont été récupérées, les banderoles mises en place, y a plus qu’à, faut que. Expression familiale, mais pas sûre de l’exclusivité.

Nous avons en plus à fêter l’anniversaire de Yann. Direction le cinéma de Millau pour voir Star Wars. Là-bas on se fait un nouveau copain courte durée, il est bourré. Ce qu'il faut retenir de lui : "T'es la fille de Chewbacca, Rey!".

Dans la soirée, les gens arrivent au compte-goutte, personne n’a prévu d’arriver à plus de 22h, c’est génial, on va pouvoir manger tous ensemble !

Et là, c’est le début des trucs que j’avais zappé quand t’es organisateur. L’avalanche de questions. Parfois intéressantes et intelligentes, des fois très connes. La clé, rester calme en toutes circonstances et réclamer des câlins aux copains pour tenir le coup.

Comme tout le monde est là, ou presque, c’est ce soir qu’on va faire le discours d’ouverture. Deuxième truc que j’avais zappé. Heureusement, Vaness et Olivier m’ont préparé une feuille récap, je les aime fort quand je monte sur mon perchoir. Moi qui croyais en avoir fini avec les oraux après avoir fini mes études… 42 yeux sont braqués sur moi, je peux pas les décevoir, ce sont mes copains. Applaudissements, je redescends de mon perchoir sans me casser la gueule.

Je laisse ma place mais pas mon perchoir (je suis assise dessus) pour un topo sur les cavités et tout le monde s’inscrit. Troisième chose que j’avais oubliée, je suis cadre maintenant, techniquement je choisi pas trop où je vais. Je m’octroie quand même ce droit. Merde hein ! J’ai pas collé un autocollant de l’empereur Palpatine sur ma doudoune pour rien.

 

 

Plouf

 

Jour 3 (ressenti 14) – samedi 21 décembre

Il fait beau ! Pas très chaud, mais le soleil est au rendez vous au moins. Direction Suèges pour la traversée du même nom. La marche d’approche est moins funky que le temps. Ça monte, en plein champ gorgé d’eau, puis dans les buis (poil au kiki).

Cette cavité est vraiment très intéressante et super belle. On enchaine des salles, toutes différentes les unes des autres, entrecoupées d’étroitures plus ou moins sévères. Le premier passage étroit était spécifié sur la topo et la description. Précédée d’une mini escalade de 2m, la fourbe étroiture est montante. Le truc galère si t’y vas en mode bourrin, gravité oblige, tu glisses. Mais je suis cadre maintenant, faut montrer l’exemple ! Après que tout le monde soit passé, bien entendu. « C’est comme ça qu’il faut passer les enfants ». Kônasse. Franchement, pas vraiment besoin d’enlever le baudard, mais bon, ne prenons pas de risques…

Avec Clotilde, nous mettons au point une méthode de descente plus rapide pour le retour aux voitures, on roule. Ce n’est qu’après qu’on nous signale la présence de bouses. Je crois être parvenue à toutes les éviter. C’est qui le boss ?

 

 

 

Jour 4 (ressenti 90) – dimanche 22 décembre

Niveau moral ce matin, c’est pas jojo. Tout le monde se pose sérieusement la question de « mais pourquoi je fais de la spéléo ? Les affaires sont mouillées, il fait froid et il pleut, j’ai la flemme, quel sport de merde, putain mais ça monte, on a qu’à dire qu’on y est allé et on va se mettre au chaud dans un bar ! Après tout, c’est vrai, on est techniquement dans la grotte, on est dans un tunnel/porche… ». Sentiments partagés par la majorité des participants, sans dec’.

J’ai vraiment forcé pour être dans le Coutal. J’en avais un souvenir incroyable. Des dunes de sables, du volume, … En gros, tout le contraire de ce qu’on a fait. Enchainement de passages étroits, parfois les pieds dans l’eau et arrêt sur lac. D’après Rémy, il y a 1m d’eau de plus que d’habitude dans le lac. En gros, l’eau passe par-dessus la barrière symbolique, mais néanmoins fatidique, du nombril. Evidemment, les grands volumes sont après. Insérer l’émoticon « mort de rire ». Seuls François et Rémy continuent. Ils s’arrêteront plus loin, au niveau du téléphone (il y a vraiment un téléphone, c'est pas une blague). Avant de faire demi tour, nous faisons une séance d’étirements et de cheminements loufoques au sol pour tenter LA photo avec une bouée au milieu du lac. C’est un succès. N’allez pas non plus penser que la bouée nous a servi de brassard, elle était autour de notre taille et elle a seulement touché l’eau lorsqu’on se la faisait passer.

La remontée dans les étroitures est plus rapide que la descente, ça ne m’était jamais arrivé. Dommage que le beau temps ne soit pas au rendez-vous, l’entrée du Coutal se trouve au pied des falaises et surplombe le Tarn. En cru. Qui l’eu cru ? Pâte à crue. Pardon.

Ce soir, on a des trucs à faire gagner, c’est exceptionnel, alors autant y aller franchement ! On organise une tombola ! Des vrais lots : 2 minikits, un manuel technique canyon et des montres et bracelets ; des lots moins « spéléo » : foie gras, affiches petzl travaux en hauteur ; des lots trouvés dans une voiture : gâteaux chinois et une sucette. Tout le monde est content. Sauf moi, je suis deg, j’ai gagné un gâteau alors que je voulais la sucette.

 

C'est froid, ça mouille et c'est profond

 

Jour 5 (ressenti soulagement et euphorie) – lundi 23 décembre

Comme tout dernier jour en CoJ, il faut répartir les tâches. Certains vont sous terre, d’autres font le ménage ou lavent les cordes. Et il en reste 7 qui font une réunion de bureau. On fait le point sur les actions à venir, vous allez grave kiffer 2020! Et après il est temps de rentrer chez soi.

 

Jour 6 (ressenti rien du tout, j’ai dormi toute la journée) – mardi 24 décembre

 

Jour 7 – mercredi 25 décembre

J’ai une nouvelle sous-combi !!!!

 

Jour 9 – vendredi 27 décembre

Les vacances sont sur pause, faut commencer le boulot de compta, revoir les chiffres, tout ordonner sur un tableau tout propre.

 

Jour 11 – lundi 30 décembre

Il me manque encore des notes de frais, c’est la reprise du boulot, c'est dur.

 

Conclusion : on est maso dans ce sport. Jour 1 : plus jamais je fais ça. Jour 11 : c’est quand la prochaine ? C’était grave cool… Nostalgie.

 

Merci pour les photos et pour l’ambiance ! Désolée pour les grognements de pitbull parfois, mais vos questions connes j’en pouvais plus.

« On est tous rentré, on a tous faim, il est tard, on peut faire à manger Juliette ? », « - Le pesto, on en a besoin que pour demain ? – Yep ! – J’en mets combien du coup ? », « il dort où machin ? »… Je vous aime les copains, on remet ça à Pâques ?

 

I survived

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